En été, Jean-Claude Muller se trouve déjà au champ avec ses employés dès le lever du soleil et arrose les fruits et légumes cultivés avant que les températures grimpent. Fraises, cerises, mirabelles, pommes, coings… L’éventail de fruits produits à la ferme « An Eim Néckels » à Contern est vaste. Les légumes ne sont pas non plus en reste : pommes de terre, salades, choux, carottes, oignons, betteraves rouges… Les plantes sont contrôlées contre les nuisibles, entretenues et soignées, et les aliments mûrs sont récoltés.
Durant l’hiver, Jean-Claude Muller et son épouse Annick préparent les produits stockés, comme les pommes de terre, pour la vente. L’intégralité des denrées produites à la ferme est commercialisée au Luxembourg. Différentes variétés de fruits sont transformées en spiritueux dans la distillerie interne.


Pourquoi privilégier les produits régionaux ?
Les fraises cultivées en Espagne, par exemple, sont cueillies avant d’avoir atteint leur pleine maturité et présentent donc un moins bon équilibre des composants que les denrées issues de la région. Dans le cas de ces dernières, il est possible d’attendre le moment propice pour les récolter, les marchandises ne nécessitant pas de parcourir des centaines de kilomètres avant d’arriver au client. « Cette différence est également significative au niveau du goût », précise Jean-Claude Muller.
Il est également conscient de la composante sociale de la production locale : « Les personnes qui veulent faire un travail manuel sont ainsi également susceptibles de trouver un emploi dans leur pays – ce qui n’est pas forcément chose aisée au Luxembourg. »
Les aliments cultivés dans la région offrent en outre un certain degré d’indépendance en termes d’approvisionnement alimentaire. Un phénomène mis au jour par la crise du Corona. « La production locale apporte de la sécurité. En cas de fermeture des frontières et de rupture de l’approvisionnement en produits importés, elle peut garantir l’approvisionnement alimentaire du pays pendant une semaine ou deux », explique Jean-Claude Muller.
Les fruits et légumes cultivés à l’échelle régionale ne sont récoltés qu’une fois qu’ils sont mûrs. C’est à ce moment-là que leur teneur en vitamines, en minéraux et en métabolites secondaires est optimale.